La Plateforme des associations à l’honneur dans le Courrier
Monsieur Mountazar Jaffar, Président de la Plateforme, s’exprime à son sujet.

« Une plateforme pour donner voix aux associations
Un outil pour remonter les préoccupations du quartier. C’est ce qu’a mis en place depuis bientôt trois ans la Fondation pour l’animation socioculturelle lausannoise (FASL), avec la Plateforme des associations. Son objectif est de fédérer toutes les associations rattachées aux 17 maisons et centres de quartier lausannois.
« C’est la première fois qu’il existe à Lausanne un organe quasi-représentatif des associations de quartier », souligne son président, Mountazar Jaffar.
Les échanges ont déjà porté leurs fruits, permettant de mieux faire remonter les besoins des habitant·es et des usagers·ères des quartiers. Certaines revendications, comme l’extension des horaires d’ouverture des piscines, ont obtenu gain de cause. «Inévitablement, la plateforme nous permet de faire remonter des préoccupations qui ne pourraient pas l’être autrement », explique celui qui est également conseiller communal socialiste.
Un autre aspect qui distingue la plateforme est l’attention particulière accordée aux associations et à leurs spécificités. Chaque lieu a son histoire, son contexte urbain et socio-économique, et ne part donc pas sur un pied d’égalité. «Au quartier du Désert, les habitants ont la chance de pouvoir bénéficier d’une maison de maître. A l’Espace 44, les locaux sont plus exigus. A la Bourdonnette, il y a des infiltrations d’eau dans des bâtiments vieillissants. Il est essentiel de rendre la ville, et la FASL, conscientes de ces différences et d’en tenir compte», explique le président. À travers la Plateforme, nous pouvons rendre les autorités attentives aux disparités et aux besoins respectifs afin de niveler vers le haut en termes d’infrastructures et de ressources».
Mountazar Jaffar insiste sur le fait que, si les inégalités entre quartiers existent inévitablement, elles restent moins marquées qu’à Bâle ou à Zurich. «Il existe toutefois des quartiers où la précarité est concentrée. Dans ces cas, les habitants n’ont pas forcément le réflexe ou les outilsde remonter leurs besoins, d’où l’importance de leur apporter un soutien particulier», souligne le président.
Au vu des récents événements à Lausanne pour protester contre les violences policières, Mountazar Jaffar souligne que la plateforme constitue justement un «lieu précieux» pour prendre le pouls de la situation et donner directement la parole aux jeunes des quartiers, dont il déplore la trop faible visibilité dans les médias. »
